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Sujet : Mises au point en réponse à une demande de renseignements

Date : 10/03/2003

Cher Monsieur

Vous m’interrogez sur des personnes qui se recommandent sur Internet de mon travail, ou s’y réfèrent.

La ‘Fondation Found’ n’a reçu aucun mandat de ma part. Je lui ai écrit il y a quelque temps déjà pour signifier mon opposition à sa démarche, au motif notamment qu'"on ne peut sous-traiter ce qu'on ne sait pas faire, et dont on ne connaît pas le risque. C'est exactement le problème des OGM, qui est aggravé pour cette raison par la course à la rentabilité".

Concernant les OGM, un livre paru récemment fait référence à mon travail, en présentant la musique comme une conséquence de la mécanique quantique… alors que la musique est le lieu par excellence du sujet, précisément évacué des axiomes de cette dernière. C’est dans cette distinction au contraire, que se situe en substance le problème des OGM, où les plantes sont traitées comme des objets dans lesquels on ‘oublie la musique’ - d'où entre autres, leur forte mutagénicité -, au lieu de les reconnaître sujets, comme le décodage protéodique en offre justement la possibilité.

J’ajoute que je m'oppose à toute forme d'"OGM culturel" que représenterait le fait de trafiquer les protéodies, manière de piller la nature au lieu de la respecter. J'ai déjà écrit en ce sens à l'organisateur d'une conférence qui a mis son programme sur Internet, où il parle de 'création de musiques' à partir de mes recherches. Ou on crée une musique à partir d'une inspiration, ou on décode une protéine avec tout le sacerdoce que cela implique, mais pallier au manque d'inspiration et de talent en chapardant la nature est en l'occurence une bêtise d'autant plus dangereuse qu'elle ne se reconnaît pas comme telle.

J’attire enfin l’attention sur le caractère erroné - et donc, en la matière, dangereux - d’une information circulant sur des sites américains (www.keelynet.org, www.rife.org), qui prétend donner le moyen de calculer les protéodies. La façon de les obtenir est donnée dans le brevet déposé en 1992, et dans lui seul.

Bien à vous


Joël Sternheimer